Thomas Devaux

Photographe plasticien français né en 1980 . Il vit et travaille à Paris. En 2011, il remporte le concours “Bourse du Talent” organisé par Photographie.com, Nikon, Picto, Herez et la Bibliothèque Nationale de France, la même année il est nommé au Prix Arte/Cutlog Art contemporain 2011.
Il s’intéresse très tôt à l’image, il expérimente parallèlement à ses études de cinéma plusieurs supports tels que la photographie, le cinéma expérimental, la peinture mais aussi le collage. Son travail actuel se situe entre la photographie et la peinture, et lui permet de poursuivre sa recherche sur les thèmes du sacré et du profane, du double ou encore de l’isolement. En janvier 2012, le cinéaste David Lynch expose ses photos lors de l’inauguration de son lieu parisien Le Silencio. Pour Le Figaro, “ses portraits de femmes sont d’une grâce intemporelle qui dénonce avec élégance le caractère éphémère de la beauté. Des madones à se damner pour l’éternité”.
Fin 2012 quelques-unes de ses photographies entrent dans plusieurs collections dont celle de la prestigieuse Bibliothèque nationale de France (BNF). Son travail est ensuite exposé dans de nombreux pays dont la Corée du Sud, la Chine, la France, la Belgique, la Russie ou Hong Kong en début 2013 et dans de très nombreuses galeries.
Il fut invité à présenter son travail lors des prestigieuses soirées du théâtre antique, lors des dernières Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles 2013 ou lors de la Biennale de Liège au Musée des Beaux-Arts en 2014.
Selon Anne Biroleau-Lemagny Conservatrice Générale chargée de la photographie contemporaine du 21 siècle à la Bibliothèque nationale de France (BNF),“Thomas Devaux est l’auteur de plusieurs séries ambitieuses et complexes, où entrent en jeu tant les valeurs fondatrices que les évolutions actuelles de la photographie. La valeur indicielle de la photographie n’est pas niée : il s’agit bien d’une prise de vue directe, mais une prise de vue envisagée d’emblée comme fragment d’une recomposition future”. Une de ses façons de travailler est de prendre de simples clichés de mannequins dans les défilés de mode ou de simples visiteurs dans les vernissages d’expositions d’art contemporain et des les utiliser comme matière première en les transformant, les rendant souvent à peine reconnaissables. Selon le journal L’Express, il se sert du monde de l’art ou de la mode pour “recomposer un univers bourré de symboles”.
Pour Yann Datessen professeur de photographie à la Sorbonne et plasticien, les personnages de Devaux sont des “beautés d’éther, des monstruosités de flanelles, des walkyries lactescentes, des fantômes recousus, l’on y sanctifie et l’on y profane en même temps (…). Comme brûlés, usées, partis en fumée, ces corps nouveaux, magnétiques, électrisés, ont l’apparence boréale de divinités inquiétantes. Hydres à langue de cheveux, visage spectral, torses aux sept mains”.